Modalités et Implications du Gage
Objectifs
Les objectifs de cette vidéo sont de :
- Comprendre le concept et les applications du gage.
- Apprendre la distinction entre gage avec et sans dépossession.
- Connaître les responsabilités des créanciers et débiteurs.
- Saisir l'importance de l'inscription au registre du tribunal de commerce.
Résumé
Le gage est une sûreté réelle appliquée sur les biens mobiliers, permettant au créancier de se faire payer en cas de défaillance du débiteur.
Description
Le gage constitue une sûreté réelle portant sur des biens mobiliers, c’est-à-dire des meubles. Il implique un contrat formel qui accorde au créancier le droit de se faire payer sur l'objet gagé si le débiteur, appelé le constituant, n'honore pas sa dette. Il est impératif que le constituant soit le propriétaire légitime du bien mis en gage. L'établissement du gage doit obligatoirement se formaliser par écrit, en désignant clairement la dette garantie, la quantité et la nature des biens gagés.
De plus, le gage inclut souvent un pacte commissoire, une disposition permettant au créancier de devenir automatiquement propriétaire du bien en cas de défaillance du débiteur, sans nécessiter de décision judiciaire. Il existe deux formes de gage : avec ou sans dépossession. Dans le cas du gage avec dépossession, le créancier conserve le bien et a diverses obligations, telles que veiller à sa bonne conservation et imputer les fruits du bien sur la dette. En revanche, pour le gage sans dépossession, le débiteur garde le bien, mais ne peut le vendre, doit en préserver l’intégrité et doit remettre le bien au créancier si la dette n’est pas honorée.
Pour renforcer la sûreté, le gage est souvent inscrit sur un registre spécial au tribunal de commerce. En cas de défaillance, le créancier dispose de plusieurs options pour faire valoir son droit, notamment par vente aux enchères publiques ou reconnaissance judiciaire permettant de garder le bien en paiement.